Quand on demande à une femme comment elle se sent dans son corps, on entend souvent des phrases du type :
« Trop gros, pas à la hauteur de ce que j'attends de lui »
« Trop maigre au goût de mon conjoint »
…
Généralement un doux mélange de "trop" ou de "pas assez".
Des phrases qui nous donnent finalement l’impression que ces femmes jugent de leurs corps en fonction de facteurs externes, en fonction du monde extérieur, en fonction des autres…
J’ai très souvent eu peur de mon corps, eu peur de le regarder. Je l’ai fait terriblement souffrir au point d’en avoir une image plus que médiocre.
C’est malheureusement toujours le cas, aux yeux de la société le rôle d’une femme est encore et toujours d’être belle.
"Sois belle & tais-toi"
"Il faut souffrir pour être belle"
"La femme est synonyme de beauté, d'élégance & de finesse"
Et si on essayait de se définir différemment ? Et si on voyait les choses en face pour se rendre compte que notre corps est finalement le meilleur compagnon du monde et qu'il ne l’est pas grâce à sa note sur l’échelle sociale de la beauté.
Il l’est parce qu’il est fort, parce qu’il nous porte, parce qu’il nous permet de nous dépasser & parce qu’il nous soutient.
Je me souviens du moment où j’ai réellement senti une rupture en moi.
Ce moment après une énième crise où je me suis regardé dans la glace pour me trouver les yeux en larmes à me dévisager comme si j’étais une autre personne.
Si ma beauté devait être défini en fonction de ce que les autres pensent de moi, alors le tableau à ce moment là n’était pas bien joli à voir.
Ce moment où je devais prendre la décision de continuer de me faire souffrir ou au contraire de me dire que cette fois, c’était la dernière.
Ce moment où j’ai réussi à me relever avec une force incroyable alors que je me sentais complètement vide d’énergie.
Ce moment où j’ai découvert que la seule façon que j’avais de me sortir de tout ça c’était de faire preuve de résilience.Cet élan vital qui a pratiquement agit sur moi comme un instinct de survie.
On en parle beaucoup aujourd’hui, c’est un terme « à la mode », et pourtant je viens seulement de mettre un mot sur ce moment.
Ce moment, qui m’a permis de redéfinir ma beauté, de refuser que mon corps soit un instrument de cette norme sociale du corps idéal, du corps parfait. De décider que le corps parfait pour moi, c’était simplement le mien !
Et oui, mon corps est beau ! Il est beau car il est puissant & qu’il me protège. Ma beauté, c’est celle-ci.
A toi de définir les lois concernant ton propre corps, à toi de définir ta propre valeur aujourd’hui.
N’attends pas qu’un jour ton corps te lâche pour le regretter car tu risques de l’y pousser à force de le maltraiter.
Les femmes ne souffrent pas parce qu'elles n'auront jamais un corps à la hauteur des exigences des magazines, mais plutôt parce qu'elles sont définies par la beauté.
Il est primordial d'apprendre à se mettre en valeur autant que l'on met en valeur notre corps.
Tu es d'abord une personne à part entière.
Tu dois te sentir capable de voir plus en toi, ouvre les yeux et prends conscience que tu es plus qu’un physique.
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