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Comment être moins complexée ?

Dernière mise à jour : 12 oct. 2023

On parle souvent des complexes ici. Quand on cherche à avoir une vie sereine, on pense tout de suite à l'arrêt de l'agitation et du contrôle. On s'imagine zen, reposée, en paix.


Et forcément, quand on parle de complexe, on sait parfaitement qu'on va avoir une petite voix dans notre tête qui nous répétera de manière incessante que quelque chose cloche avec notre corps ou du moins une partie de notre corps et mm parfois plusieurs.


Du coup, ce genre d'agitation, elle est loin d'être agréable, donc instinctivement, on va chercher à la supprimer. C'est pour ça que l'on a souvent l'objectif de se débarrasser de ses complexes, plutôt que de chercher à les accepter. On va toujours chercher à fuir l’inconfort, à s’en débarrasser, et même à éviter les autres à cause de nos pensées négatives liées à nos complexes ….


On passe du simple fait d'être, à celui de faire tout et n'importe quoi à partir du moment où l'on a une chance de voir l'impact de nos complexes se minimiser. Par exemple, je suis sur la plage en maillot de bain, je pourrais profiter du simple fait d'être sur la plage, de profiter de ce moment pour ce qu'il est, un moment paisible pendant mes vacances. Mais au lieu de ça, je vais passer au faire, c'est-à-dire que je vais faire en sorte de me cacher, de masquer les zones de mon corps que je trouve disgracieuse.



Sauf que plus on refuse, plus on subit ! Plus on rejette, plus on a de chances de voir notre détresse interne nous revenir en pleine tête. Il faut donc rendre cette détresse acceptable & tolérable pour s’en libérer. J’ai compris assez vite qu’il valait mieux que j’apprenne à vivre avec mes complexes plutôt que de chercher à tout prix à les supprimer. Vous connaissez cette fameuse phrase, Essayez de ne pas penser à un Éléphant &, vous y penserez forcément... et je suis même sûr que là en ce moment, vous pensez à un éléphant.


Fuir ses complexes, c’est en quelque sorte se faire taxer deux fois, et croyez moi personne n'aime les taxes, surtout les doubles. La double taxation, c'est ce qu'on s'impose littéralement à nous-même, toutes les phrases devant le miroir, toutes ces fois où l'on se rabaisse ... Mais le pire, c'est qu'on souffre déjà d’un complexe, mais on se prive aussi de moment parfait à cause de ces mêmes complexes... on peut s'empêcher d'aller à une soirée piscine par peur de se montrer en maillot de bain, et par conséquent passer à côté de très bons moments avec nos proches.


Toutes les stratégies mises en avant concernant les complexes ont un point commun : on parle de supprimer les complexes, de s'en débarrasser. Et le truc, c'est que, si vous êtes là, c'est que comme pour moi, ça n'a pas forcément marché. Vous connaissez sûrement la célèbre phrase : être fou, c'est reproduire les mêmes actions en espérant un résultat diffèrent. Alors, pourquoi ne pas se faire la folie d'essayer quelque chose de différent cette fois ?


Ce que je veux vous dire ici, c'est que je ne vous dis pas de renoncer et d’accepter d’être complexée à vie ! Il s’agit simplement d’accepter que nos complexes sont là, pour avoir la distance nécessaire qui puisse vous permettre de ne plus en faire une obsession.


Un peu comme un bruit incessant qui vous agace chez vous. Par exemple, au bureau, le frigo me tapait sur les nerfs, je n'entendais que ça. Au bout de 6 mois, j'ai bien compris que je ne pouvais pas lutter et je ne prêtais même plus attention à ce bruit de fond au point de l'oublier. C'est ce qu'il faut chercher à faire avec nos complexes, de ne plus fuir l'inconfort, mais à l'apprivoiser pour en faire un lointain souvenir. Cela n'empêche pas qu'ensemble, nous allons chercher à découvrir l'origine de vos complexes & à les déconstruire pour ne surtout pas en voir de nouveaux apparaître.


Les complexes sont un sujet assez large, je pense d'ailleurs l'aborder en plusieurs épisodes !




Dans celui-ci, j'aimerais qu'on parle ensemble de notre regard. De la façon dont nous avons l'habitude de l'utiliser pour nourrir nos propres complexes.


Parce qu'en effet, quand on se regarde dans le miroir, on a tendance à zoomer sur nos complexes.⁣ On a cette impression de voir notre corps de façon morcelée. Par exemple, moi devant le miroir, je regardais tout de suite mes cuisses qui m'obsédaient, ensuite mes fesses, puis mon nez...mais jamais je ne me regardais jamais dans son ensemble. Même pour essayer une tenue, je regardais les vêtements, mais jamais moi. ⁣Et, c’est peut-être ça le plus difficile : d’arriver enfin à se voir entièrement.


Quand vous vous retrouvez devant votre miroir ou à regarder avec peu trop d’insistance vos complexes sur une photo, prenez le temps de dézoomer. Quand ça m’arrive, j’essaye de me dire, "dézoom Pauline, dézoom". Pour me dire de reprendre de la distance avec ce que je suis en train de voir. D’apprendre à apprécier l’ensemble de ce qui me représente. Même au-delà du physique.


Pour vous faire un parallèle évident, quand on apprécie une œuvre d’art, on la regarde dans sa globalité & non de façon morcelée.⁣ On apprécie l'ensemble des détails qui en font la beauté de l'œuvre. Pourquoi réfléchissons-nous de manière différente à notre propos ? De la même façon, quand vous regardez une amie, et que vous la trouvez belle, on est d'accord que vous ne regardez pas que ses cuisses, ni que son ventre ? Vous l'appréciez pour sa beauté générale ? Alors pourquoi réagir différemment quand il s'agit de notre propre corps ? Vous êtes une oeuvre d’art, & vous êtes l’artiste qui a le pouvoir de définir le message caché derrière cette oeuvre.⁣


Quand on me disait que j’étais belle, dans ma tête, c’était comme une check-list que je n’arrivais pas à cocher : Non, je ne suis pas mince, mes jambes sont potelées, je n’ai pas un visage fin, j’ai des petits yeux, ma peau est pleines de rougeurs, j’ai des poignées d’amour…


Comment peut-il me dire que je suis belle ? Je ressentais un décalage profond entre leurs paroles et ce que je pensais au fond de moi. Et c'était douloureux, car si pour les critiques, je peux les entendre, pour les compliments, je devenais sourde et bornée. Pire, je pensais qu'on se moquait de moi !


On devrait tellement arrêter de faire cette check-list interne, on devrait plutôt accueillir le compliment & essayez de se voir à travers les yeux de cette autre personne. Si les goûts & les couleurs varient presque autant que le nombre de personnes sur terre, comment peut-on penser que les critères de beautés sont les mêmes pour tous ? On nous a imposé une référence, un standard. Mais est-ce qu’on veut vraiment être « un standard » ?



La beauté est complexe. Elle va bien au-delà de votre corps ou de votre visage. Le principe de l’acceptation se base sur ça. Le travail passe par l’introspection & très rarement par le physique. Et généralement, les autres le remarque. Car, vous vous révélez enfin, vous osez & cela se voit. Vous avez cet éclat intérieur qui vous rendra différente, en phase avec vous-même.


On m'a souvent dit, "trouve cette personne qui te fera te sentir belle". Je suis toujours partie du principe qu'il devait s'agir d'une autre personne. Et si c'était nous-même finalement ? La personne qui saurait révéler notre charme, notre éclat et notre beauté ? Aujourd'hui, j'ai compris que mon regard était le plus important, car c'est celui avec lequel je regarde le monde.


N'oubliez pas, soyez indulgente envers vous-même. Parlez-vous comme si vous parleriez à votre petite sœur, à votre meilleure amie, à votre mère ... Soyez votre plus Grand soutien !


Pauline

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