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Accepter les critiques des autres et mieux les gérer !

Dernière mise à jour : 5 oct. 2023

Je suis toujours épatée par le pouvoir des mots, par leur capacité à créer l’amour autant que des blessures. Une critique sur son corps, peut parfois en raviver une ancienne, mais elle peut aussi bien créer une fissure en nous qui n'existait même pas auparavant ... Ce n'est pas rare d'entendre une personne me parler de ses complexes & que, lorsque je lui demande d'où elle peut venir au final, cette personne me répond qu'un jour, on lui a fait telle ou telle critique qui l'ont amené à en faire sa propre vérité.


J’en avais déjà parlé, mais votre expérience corporelle se créé toute votre vie, tous ces éléments de votre vie qui vous ramène à votre corps, qu’ils soient positifs ou négatifs vont créer ce qu’on appellera votre niveau de satisfaction corporelle. Et ce niveau de satisfaction corporelle est hyper important à définir. D'ailleurs, je vous invite vivement à vous poser 5 minutes pour évaluer ce niveau. Si 0 est le niveau de satisfaction le plus bas & 10 le niveau le plus haut, essayez de vous attribuer votre propre note. Essayez le plus objectivement possible de vous rendre compte de la relation que vous pouvez avoir avec votre corps. Objectivement oui, mais ne vous en voulez pas de vous sentir trop sévère. Une fois, j'ai posé cette question à une amie, et elle m'a répondu "oui, mais Pauline si je m'écoutais, je mettrais 0 tellement je me déteste !".


Alors oui ... et non, oui écoutez-vous, car on parle de votre ressenti & ça, bah par définition aucune autre personne au monde n'a le pouvoir de l'évaluer, mais non car ne vous descendez pas au minimum histoire de confirmer vos émotions négatives.


Essayez peut-être d'écrire à votre corps, de faire une liste des choses que vous aimez chez vous, pour en quelque sorte faire la balance & prendre du recul sur ce que vous ressentez. C'est toujours marrant comme lorsque l'on va à l'hôpital, on nous demande d'évaluer notre douleur en la notant sur 10. Pourquoi attendre d'en arriver là pour évaluer ce que l'on ressent vis-à-vis de notre corps.


La douleur n'est pas physique, elle est psychologique, mais si elle peut amener de nombreuses femmes à se détruire complètement, il me semble tout de même important de se poser la question !


Pour en revenir aux critiques, elles font donc parties à part entière de ces éléments de vies qui ont modifié notre expérience corporelle. Par exemple, personnellement, je suis capable de vous citer tous les mots qui ont pu créer toutes ces blessures en moi. Créer. Et le mot est vraiment vraiment bien choisi. Et c’est pour ça que des complexes peuvent naître à presque 30 ans alors qu’ils ne nous avaient jamais dérangé avant. Par exemple, je n'avais jamais été complexé de ma vie par mon nez. Jusqu'à ce qu'une fille de mon lycée, dise à mon ex petit copain : "mais elle a un nez bizarre ta meuf non ? ".


Cette nana, il m'arrive encore de la croiser & je ne suis même pas certaine qu'elle s'en souvienne. Et même si aujourd'hui, j'ai réussi à prendre beaucoup plus de distances par rapport à ça, & bien quand je la recroise, il m'arrive de me demander ce qu'elle pense dans sa tête. Est-ce qu'elle continue de me critiquer intérieurement sans me le dire ?


Cet exemple, il est clairement là pour vous montrer deux choses :

-La première, c'est qu'effectivement, l'entourage a un don diabolique pour nous créer des défaillances.

-La seconde, est que les pensées de cette fille, se sont imprégnées dans les miennes. Si bien que si je la revois, elle n'a même pas besoin de parler, que cela m'obsède. Et encore, à l'époque, c'était constamment que cela m'obsédais. Donc c'est dire à quel point on doit arrêter de transformer les pensées des autres en notre propre vérité. L'entourage doit être choisi avec soin. Est-ce que j'appellerais cette fille en pleine nuit si j'avais un problème ? Non, alors pourquoi écouter ce qu'elle dit si je ne lui fais pas confiance ! Je ne vote pas pour un politicien quand je crois pas à son discours, alors aujourd'hui, j'ai décidé d'arrêter de voter pour les personnes de mon entourage qui m'ont été nuisible. Et cette règle s'applique sur beaucoup de domaines, pas seulement pour le corps !


Le pouvoir de ces mots, des petits rien qui peuvent faire des grands tout. Ce qu'il faut comprendre avant tout, c'est que l'histoire de ces personnes n'est pas la vôtre, et elle n'a pas à le devenir.


Un jour, je buvais un verre avec un copain & une copine, & ce copain en question dit à ma copine « Dis-donc tu fais un 38, tu pourrais quand même faire un effort pour atteindre le 36, Pauline on sait bien qu’elle n’y arrivera pas mais toi quand même ». Et oui, j’étais juste à côté & je faisais un 44. Donc à ses yeux, j'étais bien trop loin du 36. C'est balo !


Avec le temps, j’ai découvert que cet ami en question était encore plus obsédé par son poids que je ne l’étais. Parfois, les critiques sont juste des échos de ce que les autres pensent d’eux-mêmes.



C'est même souvent. Une personne pourra vous dire que vous avez pris beaucoup trop de poids, mais c'est parce qu'elle-même, a peur de prendre du poids. La peur des autres, n'est pas votre peur ! Une fois que vous aurez compris ça, vous verrez leurs remarques différemment. N'ayez pas peur de répondre " ce n'est pas parce que toi, tu as peur de grossir, que je dois en avoir peur !". Et quand j'y pense, cela me fait de la peine pour les personnes qui m’ont dit toutes ces choses. Car même au fin fond de ma tristesse, je n’ai jamais été aussi virulente à propos du corps d’une autre personne, alors imaginez leurs propres pensées … elles ne doivent même pas se rendre compte de la nocivité en elles !


Il y a un outil dont je parle régulièrement sur instagram, mais il me semble important d'en parler dans ce podcast. J'utilise énormément ce que j'appelle : Le point de bascule. Le point de bascule, c'est un exercice que j'ai mis en place, qui me permet d'écouter davantage mes pensées & non celles des autres. Cet exercice, me permet de comprendre à quel moment, je suis en train de m'approprier la réalité des autres.


Pour être plus concrète, quand une personne me fait une critique, par exemple le fameux " je trouve que tu es grosse". Et bien on en est au premier stade. Le stade, où cette pensée, clairement discutable je vous l'accorde, est une phrase partagée par une personne en face de vous. Et puis il y a ce moment, ce moment où cette phrase, cette pensée, deviendra " JE trouve sur je suis grosse". Ce moment, où la réalité de cette personne devient la vôtre. Ce moment où vous laissez cette personne penser à votre place. Le point de bascule, c'est ce moment entre les deux. Ce moment qu'il est important de repérer car c'est exactement à ce moment là que vous devez vous engueuler ! Oui, je vous ordonne de vous engueuler ! Ce moment, avec le temps, à force d'écoutes, vous allez finir par en repérer les signes. Par exemple, de mon côté, je commence à me dire " oui bon, c'est vrai que j'ai un peu abusé ces derniers temps sur la nourriture ". Voilà, ce moment où je remets en question mon comportement à cause d'une personne. Ce sont toutes ces petites phrases, qu'il faut apprendre à détecter car elles sont le signe que vous êtes en train de basculer.


Et souvent, on ne dit rien, on encaisse, si ce sont nos proches alors ils doivent avoir raison. Sauf que la seule personne aujourd’hui qui a le droit de poser un jugement sur votre corps c’est vous.


Expliquez-leur, encore une fois, c’est de votre responsabilité. Vous avez le pouvoir complet sur la façon dont vous pouvez faire évoluer les choses.


Retracez les mots et parlez leur de votre ressenti, sans accusations, sans jugements, sans reproches. Juste des faits : "quand tu me dis ça, je me sens comme ça".


Vos proches, s’ils vous aiment, n’auront pas envie d’être associés dans votre inconscient à ce genre de sentiments négatifs.


Reprenez le pouvoir sur vous-même. On a laissé bien trop longtemps les autres nous définir & nous imposer leurs 4 volontés. Aujourd’hui c’est à vous de reprendre la main.


C’est comme si vous aviez travaillé pendant toute votre vie dans une entreprise & qu’aujourd’hui, vous en deveniez le patron. Vous connaissez par coeur votre corps, mais maintenant, c’est vous le boss. Vous avez le droit d'avoir votre comité de direction, un conseil de personnes en qui vous avez confiance, vos amies, votre famille, des professionnels de santé, mais au final, vous êtes la seule personne à décider. Imposez votre autorité, devenez la girl boss de votre propre corps.


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Pauline

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